Exemple d’intervention préventive de l’I.P.I particulièrement réussie à l’occasion de la fin du Monde.
Un commanditaire hors norme
La Fondation Famawiwi possède « un nom à coucher dehors», Famawiwi étant la contraction des noms ou prénoms des membres fondateurs de ce projet de cimetière alternatif aménagé dans d’anciens fours à chaux à Tournai en Belgique et qui sont désormais envahis par la jungle. Depuis la naissance du projet, cette fondation n’a eu de cesse d’y organiser toutes sortes d’évènements artistiques destinés à réinventer et à démocratiser les pratiques funéraires.
…pour un jour exceptionnel : le 21.12.2012
C’est dans ce cadre bien précis, que la Fondation Famawiwi a fait appel à l’I.P.I pour mettre en scène la fin dite du monde qui devait intervenir dans la soirée du 21 décembre 2012 d’après des experts mayas réputés fiables. Cette soirée avait d’ailleurs été baptisée La der des ders pour bien montrer le côté dramatique de la situation.
La volonté de dédramatiser la situation
La première intention des experts de l’I.P.I détachés sur place a été d’inviter les gens à ne pas céder à la panique, pour se projeter dans l’au-delà en toute quiétude et dans la bonne humeur via trois étapes.
Étape 1 : une exposition d’art funéraire festif présentant des oeuvres d’André Chabot contribuait à détendre l’atmosphère.
Étape 2 : sept Psychopompe-funébristes venus du monde entier proposaient des séances de coaching funéraire inspirées de rites ancestraux. L’assistance pouvait ainsi se projeter dans un symbolique funéraire riche en possibilités.
Étape 3 : une séance de yoga collective, le yoga de la mort, recentrait l’attention sur les grandes heures de l’histoire de l’Humanité. Lors du décompte final, toute trace d’angoisse maladive avait disparu. Il faut bien avouer que les personnes présentes lors de cette cérémonie étaient déçues que la fin du monde n’ait pas eu lieu comme prévu. D’une certaine façon, elles étaient prêtes.
Le scandale Leglas
La crédibilité du travail de Bill Leglas a été fortement remise en cause au sein de l’I.P.I, suite à la der des ders. Lors de cette soirée, Bill Leglas a plusieurs fois certifié devant témoins que la fin du monde devait intervenir le 21 décembre 2012 à 23 h 12 et il faut bien avouer qu’on l’attend toujours. Une enquête est actuellement en cours.
Un bilan globalement positif
Malgré l’affaire Leglas, et cette fin du monde avortée, le sentiment général était qu’il est désormais possible, en moins de deux heures montre en main, d’apprendre à plus de quatre cents personnes à mourir dans la bonne humeur. Même si le sentiment de déception était général, (plusieurs personnes ayant distribué tout leur argent tellement elles étaient persuadées de l’imminence de leur disparition), tous étaient ravis d’avoir pu participer aux exercices proposés. Pour une bonne partie du public présent ce soir-là, la mort ne sera plus jamais un mauvais moment à passer et il y a moyen de s’y préparer chaque jour avec des exercices tout simples inspirés par exemple du yoga mortuaire cher à Timothée Tchaï ou à James Acheron.
Remarque : les 12 cercueils d’occasion mis en vente ce soir-là par l’I.P.I ont tous été achetés. Signe que le message a été entendu et que beaucoup ont voulu par ce geste soutenir notre action.